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Source :
http://alfaimola.free.fr/racing/grosfreins/index.html
Montage frein
volvo 240
Que ce soit les freins de
GTV4 ou de GTV6 nous avons affaire à un étrier « monobloc » à 2 pistons (un par
côté du disque), en fonte (env. 3,4kg) pour le GTV4 et en alliage d’aluminium
(env. 2kg) pour le GTV6.
Les principaux inconvénients du montage
standard :
- freinage parfois bruyant
- mordant un peu juste (GTV4)
- vapor lock arrivant trop
rapidement
- attaque à la pédale sournoise
A cela nous pouvons apporter une
amélioration notoire en montant des pièces spécifiques issues de la compétition
que sont les plaquettes GrN ou autre disques percés rainurés. Mais cela ne fait
que repousser d’un peu la limite.
Pourquoi ce montage :
L’adaptation de ces étriers (en
provenance d'une Volvo 240 turbo) apporte d’autres avantages que la simple
augmentation de la pression exercée sur le disque comme vu précédemment, cette
adaptation permet le montage de disque de plus grand diamètres (284mm au lieu de
261mm) et surtout une surface de plaquette supérieur de 25% par rapport à des
plaquettes de GTV6 et de 50% sur le plaquettes de GTV 2.0. Ajouter à cela un
volume supérieur de l’étrier permettant une plus grande dispersion de la chaleur
avec malheureusement en contrepartie un poids d’étrier en hausse de 1,2 kg par
rapport au GTV6 (qui possède des étriers en alliage d’aluminium) et de seulement
0,2 kg par rapport au GTV 2.0.
Matériel nécessaire :
-2 moyeux* 5 trous de GTV6, Alfa
75 TS, 75 V6 ou 75 Turbo (uniquement pour le montage sur un GTV 2.0 qui
d’origine possède des moyeux 4 trous).
-une paire d’étrier de Volvo 240
Turbo pour disques ventilés (marque Girling/Lucas).
-4 durites de freins de Volvo ou
autres durites Alfa (car les étriers ont 2 arrivées de loocked par étrier).
-un jeu de disques de 164 V6
(première série).
-un jeu de plaquettes de freins
MINTEX 114 pour étrier 4 pistons Girling / Lucas
-un vieux jeu de disques de GTV6
afin de réaliser une cale d’épaisseur
-éventuellement un kit de
réfection étrier (en fonction de l’état des étriers).
-2 « T » de dérivation pour
durite de freins (éventuellement celui prélevé à l’arrière sur la boite d’un GTV
: figure 12).
-un kit complet de durites «
aviation » (vu le niveau de la préparation ce serait dommage de s’en priver).
-un tube de graisse à étrier
(ATE par exemple).

Voici la cale d'épaisseur pour adapter le disque de 164 V6 Le nécessaire
pour refaire un étrier.
au nouveau moyeux
En
gros 2 week-end de boulot avec les outils de M.Toulemonde.
Moi ce montage me reviens en tout avec
disques GrN et plaquettes neuves à environs 250€.
Installation d'étriers 4
pistons aux freins avant
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D'origine le
GTV4 est monté en moyeux 4 trous, dotés de freins insuffisants pour la
piste. Une première amélioration consiste à passer en moyeux 5 trous, ce
qui permet d'installer directement, sans modification, des gros freins
de GTV6 ou de 75 TS/turbo/V6. Cette évolution offre déjà un freinage
plus performant, mais on peut vouloir passer au stade supérieur avec des
disques encore plus gros et des étriers à 4 pistons.
Les catalogues de pièces compétition proposent du matériel adapté, à des
tarifs proprement indécents. Heureusement il y a moyen de se débrouiller
avec les moyens du bord.
Voici comment...
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Les étriers à 4 pistons qu'il est
possible de récupérer ne courent pas les rues. A la casse, on peut
trouver des étriers avant 4 pistons de Volvo 240, qui ont l'avantage de
se monter tels quels sur les porte-moyeux Alfa, les pattes de fixation
étant aux mêmes cotes.
Ces étriers ont l'avantage d'être disponibles à bon compte, revers de la
médaille ils sont en fonte et pèsent comme un âne mort...on ne peut pas
tout avoir.
A noter que les étriers de 740/760 ne conviennent pas car ce sont des
étriers flottants à deux pistons, donc moins efficaces.
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Les mensurations de cet étrier étant
différentes de l'origine, il faut trouver des disques qui vont bien et
les installer en place.
Le montage d'origine comprend un disque monté derrière le moyeu, les
goujons traversent l'ensemble et bloquent le disque en place.
L'étrier 4 pistons permet de monter un disque plus grand, par contre il
faut passer en jantes de 14 pouces alu si on était en jantes tôle 14
pouces, car elles sont trop petites (ou alors il faut mettre un
elargisseur de voie). |
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Le moyeu (4 ou 5 trous) est aux
cotes décrites ci-contre (dimensions en mm).
On voit que le raccordement des surfaces d'appui du disque se fait par
un rayon de 5, pour des questions d'usinage.
Ceci explique le petit chanfrein qu'on rencontre sur les disques
d'origine.
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Voici les cotes d'un disque 5 trous
d'origine.
Les étriers à 4 pistons permettent d'installer des disques dont le
diamètre extérieur est un peu plus important, de deux centimètres
environ.
Dans les catalogues de pièces spécialisés pour la compétition, on trouve
des listes de disques avec les cotes correspondantes.
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Les disques qui correspondent le
mieux à ce que l'on recherche sont les disques d'Alfa 164 2.0 V6 turbo
ou 2.5 TD ou 3.0 V6.
Les trous des goujons sont un peu trop gros (13 de diametre au lieu de
12), le déport n'est pas adapté, mais surtout le centre est beaucoup
trop petit pour l'enfiler sur le moyeu.
Première épreuve du parcours du combattant, agrandir l'alésage central
au tour jusqu'à obtenir un diamètre de 72mm (laisser entre 2 et 5
centièmes de jeu pour un ajustage serré).
On a ensuite un disque conforme aux cotes ci-contre : merci à Michel
pour le coup de main... |
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Nous allons nous appliquer à
résoudre les problèmes un par un proprement.
Tout d'abord, le déport, pour que le disque soit correctement centré
dans l'étrier.
Il faut confectionner une entretoise conforme aux cotes ci-contre pour
l'insérer entre le disque et le moyeu.
Son épaisseur peut varier de 6 à 7 mm : on peut la réaliser à partir
d'élargisseurs de voies vendus en centre auto ou à partir de vieux
disques de frein découpés.
Notez que le diamètre intérieur est de 82 pour s'affranchir du rayon de
5 : on peut faire un chanfrein à 45° sur 5mm pour redescendre à 72 mais
c'est beaucoup d'effort pour récupérer 1mm de portée : mieux vaut donc
laisser les goujons centrer l'entretoise, vu que ce n'est pas critique.
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Deuxième problème, les goujons ; les
perçages du disque sont au diamètre 13, les goujons font 12.
Pour faire un montage sans trop de jeu, on adapte de petits manchons sur
les goujons : on part d'un tube acier ou alu de diamètre intérieur 12 et
extérieur 14, facilement disponible en magasin de bricolage. On le
reprend au tour jusqu'à descendre à 13mm de diamètre extérieur, et on en
scie des tranches de 8mm qui serviront de col aux goujons.
Alternatives possibles : repercer les disques à 14mm et utiliser le tube
tel quel, ou repercer des nouveaux trous de 12 dans le disque
(d'ailleurs si l'on part d'un moyeu 4 trous, il faudra repercer).
Merci à Jean-François pour le coup de main...
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Nous n'en avons pas fini avec les
goujons, en effet sur les nouveaux disques le bol intérieur est d'un
diamètre plus important. D'origine, les goujons ont une tête plate de
diamètre 22mm, avec un plat à 8mm du centre, qui vient s'appuyer sur le
disque pour immobiliser le goujon en rotation.
Ici, les goujons flottent : il faut les immobiliser pour pouvoir serrer
sa roue sans être obligé de tenir en même temps derrière avec une pince!
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Solution retenue : on soude tous les
goujons sur une pièce métallique, ici une tige filetée cintrée au bon
diamètre.
Une fois le tout soudé à l'arc, ça ne bougera plus!
Contôler toutefois l'équerrage des goujons lors de la soudure, parce que
si certains se sont mis de biais, ça ne rentrera pas dans le moyeu et/ou
dans la jante...
note : on aurait pu souder les goujons sur le disque, mais c'est
ennuyeux pour les réutiliser ; on aurait pu souder une petite broche au
dos de chaque goujon, mais si l'une d'elles se dessoude, elle peut venir
se balader là où il ne faut pas ; on aurait aussi pu insérer une chape
entre le disque et les goujons et faire des bords tombés pour bloquer
les plats des goujons, mais cela rajoute de l'épaisseur donc raccourcit
les goujons.
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Dernier
casse-tête, la longueur des goujons : on rajoute 6 à 7mm de cale, mais
la face d'appui du disque fait 8mm contre 11 pour les disques d'origine
: on regagne donc 3mm. Au total, le filetage disponible sur les goujons
aura diminué de 3 à 4 mm, ce qui fait qu'on peut encore les conserver,
il reste suffisamment de filets pour monter des jantes alu Alfa, à
fortiori des jantes tôle ou des jantes alu accessoire moins épaisses.
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Une fois les éléments réunis, on
peut attaquer le montage à blanc des diverses pièces.
De gauche à droite, un disque percé rainuré, une entretoise, un étrier,
un moyeu, et les plaquettes de freins.
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Le montage à blanc des pièces peut
alors commencer. Selon les marges que l'on a pris lors de l'usinage, il
peut être nécessaire d'effectuer quelques ajustages à la queue de rat
pour que tout s'assemble correctement. Faire des repères sur le moyeu,
l'entretoise, et le disque pour préserver leur position relative lors
d'éventuels démontages ultérieurs.
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Et voilà le travail, tout est prêt à
remonter en place sur le véhicule.
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Nettoyer la fusée au remontage,
contrôler son éventuelle usure, et la graisser correctement, puis
enfiler le moyeu et serrer l'écrou de 30 pour ajuster la précontrainte
des roulements côniques (la cale sous l'écrou doit glisser gras
lorsqu'on la force latéralement avec un tournevis)
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Une fois le moyeu remonté, on
contrôle au comparateur que le voile et le faux-rond des disques reste
dans des tolérances acceptables.
Le montage des disques est terminé, il ne reste qu'à faire pareil de
l'autre côté.
note sur le sens de rotation des disques : sur la photo, on voit le
disque côté conducteur, les rainures sont disposées pour favoriser le
mordant du freinage ; en permutant les disques gauche et droit, les
rainures sont orientées dans l'autre sens et on favorise l'éjection des
particules de ferodo.
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Chantier suivant, le circuit
hydraulique : en effet les Volvo 240 sont dotées d'un circuit en double
"L" pour garder 80% de la puissance de freinage en cas de défaillance de
l'un des circuits.
Sur Alfa, pas de maître-cylindre double, il va donc falloir raccorder
les deux arrivées de liquide de chaque étrier à la canalisation rigide
sur la coque.
Il faut donc un raccord en "T" pour servir de répartiteur.
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On se débrouille avec les moyens du
bord, en utilisant un T de répartition arrière d'Alfa GT/GTV/Alfetta/Giulietta
116/90/75, normalement boulonné sur la boîte, et deux canalisations
rigide. La plus courte des deux vient d'une des Alfa citées plus haut,
elle sert à relier le maître-cylindre au limiteur de freins arrière :
elle est en acier et difficile à cintrer comme on le souhaite. L'autre
durite est en cuivre recuit, qui se travaille beaucoup mieux, et elle
est récupérée d'une Volvo 240, où elle se fixe sur l'étrier avant.
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La petite patte de fixation et le
cintrage des tubes permettent de loger les canalisations à un
emplacement où elles ne risquent rien lors de braquage des roues.
note : il est probablement possible d'améliorer le montage, soit en
faisant un petit raccord en T sur mesure avec les canalisations qui vont
bien, soit en mettant le T sur la caisse et en acheminant deux flexibles
à l'étrier.
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Une fois le tout bien en place,
contrôler que rien ne touche ni ne frotte, puis monter les plaquettes.
Les goupilles qui fixent les colonnettes Volvo ne sont pas très
convaincantes. Il est préférable de garder les goupilles d'origine de
GTV, toutefois cela nécessite de re-percer les colonnettes avec un foret
de 2mm sinon impossible de les rentrer en place...
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On effectue le même montage de
l'autre côté...les étriers sont repeints pour le plaisir des yeux, on
dégraisse les disques, on installe les plaquettes, puis on purge les
freins. Il y a trois vis de purge par étrier, il est nécessaire de faire
la purge à toutes les vis pour évacuer l'air de toutes les chambres de
l'étrier.
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Et voilà le montage terminé, dans un
premier temps il faut roder les freins donc les tests doivent se faire
progressivement. Ca freine vraiment très fort, même comparé aux gros
freins de GTV6.
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Au total, il
s'agit d'un travail de longue haleine, surtout la première fois, le
temps de prendre les cotes, de faire les usinages, etc... mais le
résultat vaut vraiment le coup : le freinage est excellent, le mordant
impeccable, on dose la décélération au doigt et à l'oeil (et surtout au
pied...), mais mieux vaut rester prudent dans les débuts car la
puissance de freinage est tellement violente que même avec de bons pneus
sur un bon bitume, on peut bloquer les roues intempestivement à des
vitesses inavouables! Enfin un GTV qui freine correctement... |
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